L’université d’après 1968 est marquée par la réforme Faure, du nom d’Edgar Faure, Ministre de l’Education nationale.
Tirant les leçons des événements du printemps 1968 il entame une profonde refonte du système universitaire français. Cette réforme, votée dès novembre 1968, à la fois par la droite et la gauche (441 voix pour et 39 abstentions) va considérablement modifier le paysage universitaire. Elle renforce l’autonomie des établissements et modifie leur fonctionnement institutionnel. Les universités, jusqu’alors gérées par les recteurs, sont appelées à se doter d’une véritable gouvernance composée d’élus siégeant dans des conseils avec un président à leur tête.
Avant 1968 beaucoup accusaient l’université d’être dominée par les Professeurs – grade le plus haut de la hiérarchie universitaire – inamovibles et qui concentraient tout le pouvoir dans les facultés.
Contrairement au Conseil d’Université d’avant 1968 qui ne comptait que des Professeurs les nouvelles instances s’ouvrent largement, en incluant notamment les maîtres de conférences, assistants, personnels administratifs et techniques, étudiants et personnalités extérieures (élus locaux, syndicalistes, responsables patronaux, etc.).
La loi encourage également l’interdisciplinarité. Elle créée les UER (Unités d’enseignements et de recherche), appelées à remplacer les facultés et qui deviendront, en 1984, les UFR (Unités de formation et de recherche).
La loi prévoit également une implication plus nette de l’université sur des aspects de vie étudiante ; elle est ainsi chargée notamment d’organiser une pratique de l'éducation physique et sportive.