A partir du 13 mai ce sont les événements de Paris et de Nanterre qui donnent le "la" de la contestation et rythment également l’agitation étudiante à Nantes. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres villes, à Nantes la jonction entre les mouvements étudiant et ouvrier s’y passe bien.
Pendant la durée des événements les responsables du Rectorat – qui assurent l’administration de l’Université à cette époque – prennent du champ au moment où les événements se déclarent. Seuls les doyens des différentes facultés maintiennent un dialogue régulier en se réunissent chaque semaine pour faire le point et essayer d’assurer une gestion et une coordination minimale.
Quant aux enseignants, leurs réactions sont très diverses. Une grande partie, non nantais, rentre dans une logique d’attentisme.
Un certain nombre d’enseignants restés présents manifestent de la considération pour le mouvement. Certains d’entre eux n’hésitent pas à s’associer ouvertement et avec une certaine véhémence à la contestation.
Alors qu’au début du mouvement les revendications des étudiants portent davantage sur des questions en lien avec leurs conditions de vie, elles concernent bientôt la question de l’organisation des cours, les méthodes d’enseignement, l’organisation institutionnelle de l’université.
Certains, radicaux, réclament purement et simplement la fin de l’université, estimant irréformable cette institution.