L’université ne cesse, au XVIIIème siècle, de voir son image se détériorer et des voix se font entendre pour réclamer un transfert de la faculté de droit à Rennes, où sont installées les instances judicaires. Gérard Mellier, Maire de Nantes et subdélégué de l’intendant de Bretagne (1709-1729) ne fait rien pour empêcher cette évolution. Il s’en félicite au contraire, à l’instar d’une grande partie de l’élite nantaise.
Dans une missive restée célèbre, il l’explique vertement : "Nous avons intérêt à purger cette ville des gens de chicane qui ne sont bons qu’à gaster tout. Il est infiniment plus à propos de peupler la ville de Nantes de bons bourgeois et de négociants qui supportent les charges publiques au lieu que les privilèges des gens de l’université les exemptent eux, leurs veuves, les suppôts de l’université, les libraires, les imprimeurs, les parcheminiers qui y prennent attache jusqu’aux bedeaux et valets des facultés. C’est un grand abus que d’entretenir une semblable compagnie".