"Nous statuons et ordonnons que désormais dans cette ville de Nantes il y ait à perpétuité dans l'avenir un Collège Général et une Université tant de théologie que de droit canon, de droit civil et de médecine et de toute autre faculté licite.
Dans lesquels, comme à Paris, Bologne, Avignon, Sienne, Angers, tous les ecclésiastiques... ainsi que les laïcs, maîtres et docteurs, enseigneront, et ceux qui veulent étudier étudieront et progresseront et pourront, s'ils le méritent, recevoir les grades de bachelier, licencié, docteur et maître et tous les autres grades qui seront susceptibles d'être conférés à ces sujets méritants"
Au Moyen-Age, l'insuffisance de l'enseignement supérieur dans le Duché de Bretagne entraîne un exode massif des élites intellectuelles, qui en l’absence d’université bretonne, partent étudier à Paris, à Angers voire à Rome.
Au début du XVème siècle, le Duché de Bretagne souhaite assurer sur place les moyens de former les cadres dont il a besoin, surtout des légistes et des canonistes. En 1414, le Duc Jean V sollicite auprès du Saint-Siège, l’autorisation de fonder une université à Nantes. Sa demande ne sera approuvée que bien plus tard, par une bulle du Pape Pie II, en 1460.
L’Université qui s’ouvre alors comporte cinq facultés : arts, théologie, droit canon, droit civil et médecine.